CASTELNAU D'ESTRÉTEFONDS - LE SAINT QUI A BRÛLÉ LE CHÂTEAU DE CASTELNAU

(Enluminure du début du XIVe siècle montrant la querelle

entre Henri II et Thomas BECKET).

En feuilletant l'écho de Castelnau n° 45 daté de mai 2010, j'ai relu  un article rédigé par Paul CAMILLERI, passionné d'histoire et d'histoire des religions :

"En 1159, le roi Henry II d'Angleterre devenu duc d'Aquitaine par son mariage avec Aliénor, entre en conflit avec Raymond V, comte de Toulouse.

L'objectif n'est autre que la prise de son comté.

La route de Toulouse est défendue par le château de Castelnau ; l'armée anglaise, composée pour une grande part d'Aquitains, va camper au pied du château sur le lieu-dit qui deviendra le "Camp del Rey".

Thomas BECKET, évêque anglais et chancelier du roi, ayant douze cents chevaux à sa solde et un cortège de sept cents chevaliers ou gentilhommes, prit la tête de la troupe qui donna l'assaut au château et incendiât celui-ci.

Mais l'avance des troupes anglaises s'arrêta là, le roi de France Louis VII, présent dans Toulouse avec ses troupes, est le le suzerain des deux adversaires, il exige la paix.

Rentré en Angleterre, Thomas BECKET est nommé archevêque de Cantorbéry, primat d'Angleterre.

Il entre en conflit avec Henri II et il tombe sous les coups redoublés de quatre meurtriers amis du roi le 29 décembre 1170.

Le bruit de cette catastrophe incita un mouvement d'horreur et de consternation dans toute l'Angleterre.

Le Pape le fit canoniser sous le nom de Saint Thomas de Cantorbéry.

Mais, deux siècles plus tard, à l'initiative d'Henry VIII Tudor, son nom fut rayé du calendrier, l'office de sa fête fut effacé de tous les bréviaires ; ses os furent brûlés, et ses cendres jetées au vent.

Aujourd'hui, Thomas BECKET n'a pas même de tombeau et sa mémoire est livrée à la justice de l'histoire.

Mais ... Il y a toujours un château à Castelnau".