Mardi matin, nous avons visité la faïencerie "AU VIEUX MARTRES" avec une cinquantaine d'adhérents du club "VIVONS HEUREUX" de Castelnau.
Nous avons pu assister en direct à la peinture d'une assiette. J'ai été éblouie par le geste précis de l'artiste, sa rapidité et son efficacité. En 15 minutes, l'assiette, posée sur une tournette, rappelant le tour du potier mais posée sur un pied stable, était peinte.
Les premières faïences sont apparues à Martres Tolosane au tout début du XVIIIe siècle après la découverte d'une veine d'excellente argile rouge sur le flanc d'une colline du voisinage.
Pour mouler une pièce, deux techniques sont possibles, le COULAGE et l'ESTAMPAGE.
Pour le coulage, un moule creux reçoit la barbotine, un mélange d'eau et d'argile formant une crème liquide.
Pour l'estampage, la terre est façonnée en galette et étalée comme un fond de tarte avant d'être pressée contre le moule pour en recevoir l'empreinte. Un tour peut être utilisé pour finir de donner la forme voulue.
Le tournage est aussi utilisé pour les pièces rondes. Dans ce cas, le tourneur part d'une boule d'argile. Bien centrée, sur la tête du tour, il la fait glisser entre ses doigts, l'affine et la conduit jusqu'à la forme désirée.
Les faïenciers utilisent une technique de cuisson très ancienne appelée grand feu.
Les pièces d'argile sont cuites à une température qui atteint près de 1000°C, ce qui les transforme en biscuit.
Après refroidissement, les pièces sont trempées dans un bain d'émail blanc ou jaune qui les enrobe d'une couche généreuse à base de gros sel, de plomb et d'étain. Cet émail opaque est appelé stannifère.
La deuxième cuisson qui avoisine elle aussi les 1000°C, permet la vitrification de l'émail et son bel aspect éclatant.
Au moment de la fusion, l'émail absorbe les couleurs pour les rendre brillantes.
Les motifs sont nombreux : motifs champêtres et fleuris, l'ibis, les grotesques...