A l'occasion du centenaire du décès du Capitaine Georges Guynemer, as des as de l'aviation du premier conflit mondial, commandant de l'escadrille des Cigognes et titulaire de 53 victoires, mort pour la France le 11 septembre 1917, un timbre poste a été réalisé en son hommage.
Ce magnifique timbre créé par James's Prunier, "Peintre de l'Air", représentant le pilote avec son képi de capitaine et ses décorations et au second plan son SPAD XIII, a une valeur faciale de € 5,10 (affranchissement de la lettre 250 g à 500 g au départ de la France métropolitaine vers la France, Andorre et Monaco, au départ de la France métropolitaine vers les DOM et inversement, à l'intérieur des DOM).
- La distinction "Peintre de l'Air" est accordée par le Ministère de la Défense aux artistes qui mettent leur talent au service de l'aviation et de l'espace.
Jean- Marc Binot a écrit la biographie de Georges Guynemer :
"Il ne lui a fallu que deux ans et demi pour devenir une légende. Engagé volontaire alors qu’il avait été dispensé de service pour raisons de santé, d’abord simple élève mécanicien, Georges Guynemer est le premier pilote à être cité au communiqué officiel du Grand Quartier Général, après avoir abattu son cinquième ennemi en février 1916. Dans les mois qui suivent, les victoires s’enchaînent et il est proclamé as des as, promu capitaine puis officier de la Légion d’honneur. A vingt-deux ans à peine.
Pourtant la véritable histoire de celui qui a laissé son nom à d’innombrables rues, écoles et autres bâtiments publics reste mal connue, écrasée par une profusion d’hagiographies et d’ouvrages romancés.
Rédigé à partir d’archives pour une part inédites, notamment celles de la famille de Guynemer, cet ouvrage cherche à dépasser le stade de l’épopée pour approcher celui de l’histoire, en soulignant les conditions qui ont permis la construction du « mythe Guynemer », notamment une aéronautique militaire embryonnaire à la recherche d’une figure de proue et une propagande qui tente d’humaniser un conflit, où l’on meurt surtout victime d’obus, sans voir le visage de son ennemi. Objet de culte, l’aviateur est élevé au rang d’icône nationale afin de maintenir le moral d’un pays entièrement mobilisé par l’effort de guerre, et d’offrir aussi bien aux « poilus » qu’à la population un héros d’exception, capable d’incarner le courage et la volonté, qualités présumées des Français.
Jean-Marc Binot est spécialiste de l’histoire militaire. On lui doit, entre autres, chez Fayard, Héroïnes de la Grande Guerre et le repos des guerriers"
Georges Guynemer, la gloire et le sang
C'est à travers des images d'archives et la reconstitution de combats aériens qu'Alain DECAUX évoque les deux années pendant lesquelles un jeune pilote, Georges GUYNEMER, est devenu le premier ...