Du 9 août au 9 septembre 2023,
Gérard CHRISTOPHE expose ses photos en l'église Notre Dame de L'Assomption (fêtée le 15 août) en hommage aux "Vin, Vigne, Vignerons" du Frontonnais à l'occasion de :
- "Saveurs et Senteurs" du 18 au 20 août,
- La fête locale de Fronton, du 8 septembre au 10 septembre.
Entrée libre
Gérard CHRISTOPHE surnommé "le photographe des vignes" a l'art de sublimer et de mettre en lumière le travail du vigneron et l'esthétisme du vignoble frontonnais.
Je vous invite à visiter cette magnifique exposition qui m'a beaucoup plu... je reviendrai.
Ci-dessous, un reportage photos et quelques explications que j'ai glanées sur un document accroché à l'entrée de l'église, sur un tableau ainsi que sur internet.
"Le pouvoir féodal mais aussi l'Église furent à l'origine de fondations villageoises, par exemple les "sauvetés".
Créées à l'initiative d'ordres religieux, il s'agissait d'agglomérations planifiées où l'on garantissait la sécurité des habitants tout en favorisant l'exploitation des terres dans une perspective de rendement. Le territoire de la sauveté formait une zone d'asile délimitée par des croix, dans laquelle toute action violente contre les biens et les personnes était interdite.
La sauveté de Fronton n'allait pas tarder à attirer de nombreux habitants.
Quelques personnages importants ont séjourné à Fronton dont le Pape CALIXTE II qui consacra l'église, Philippe IV le BEL, Charles IX, son cousin Henri IV et Louis XIII.
Lors des guerres de religions, Fronton devient un carrefour d'affrontements sur la route reliant Toulouse, ville catholique et Montauban, ville protestante.
En 1597, la ville est attaquée par une armée de 7 000 hommes allant rejoindre le prince de Condé. Les murailles, le château et l'église sont détruits. Les murailles sont relevées mais le château fort ne sera jamais reconstruit.
La révolution fut catastrophique pour l'église ; trois cloches sur quatre furent fondues. L'ensemble du mobilier fut détruit ou vendu y compris le magnifique retable qui ornait l'autel majeur depuis la fin du XVIIème siècle.
Durant le XIXe, les abbés successifs firent réaliser de nombreux travaux qui ont donné à l'église son aspect actuel.
L'intérieur fut entièrement restauré en 2002.
Une fresque a été conservée, qui représente un croisé apportant une grappe.
Le cépage "négrette", caractéristique de Fronton aurait été rapporté de Malte."
"Le vignoble frontonnais, cultivé sur des terrasses naturelles composées des anciens dépôts des cours d'eau, n'acquiert de l'importance qu'au 18e siècle.
En 1808, Fronton devient le chef-lieu de canton. De grands propriétaires terriens qui occupent des fonctions municipales s'y installent.
Aujourd'hui la vigne est l'activité principale de la plus vaste commune du nord de la Haute-Garonne et le Fronton est le nom d'un cru très apprécié dans la région et au delà.
Depuis 2005, cette appellation s'intitule "AOC Fronton".
Au XIIe siècle, l'Ordre des Hospitaliers de St Jean de Jérusalem, devenu par la suite l'ordre des Chevaliers de Malte, construit la ville de Fronton autour de l'église Saint Jean Baptiste, nouvellement bâtie.
À partir de 1122, les possessions des Hospitaliers sont regroupées en une commanderie dépendant du prieur de Toulouse.
Un château fort est construit, entouré de remparts.
L'église reçut la consécration liturgique du Pape CALIXTE II en personne le 18 juillet 1119.
"1. Fonts baptismaux : Début XVIème siècle (classés).
La cuve baptismale est en plomb (le pied en marbre). Les quatre faces du socle sont ornées de la même scène : une vierge à l'enfant, qui symbolise le catéchumène s'apprêtant à être accueilli par le baptême, comme chrétien.
Au-dessous est représenté St Michel terrassant le dragon.
- La voûte (1845/1846 peintre : PÉDOYA
Peinte à fresque, la voûte de la nef de l'église est ornée de médaillons représentant des personnages bibliques : prophètes et sains : en avançant vers le chœur, c'est donc tout un parcours biblique qui est proposé.
- Le chœur est éclairé du vitrail dit "du couronnement de la Vierge" : celle-ci, debout au centre du vitrail, est mise en exergue par la colombe divine qui l'éclaire et par les regards convergents du Christ et de Dieu le Père.
Dans le chœur de forme pentagonale se trouvent douze stalles de bois sculpté (classées) récupérées par l'Abbé MOUTET (curé du XIXème siècle) dans l'abbaye de Belle-Perche.
Dans ce chœur trois tableaux représentent l'Assomption, la Nativité et l'Adoration des mages (œuvre de Joseph ROQUES qui fut Maître d'INGRES).
Le clocher initial était situé à côté du chœur à droite de l'église ; il s'écroula le 25 juin 1693. Pour le remplacer le Grand-Prieur offrit la tour du château qui jouxtait l'église pour servir de clocher.
4. Le clocher actuel comporte trois niveaux :
- Au rez-de chaussée une chapelle ouverte sur la nef, la chapelle des Chevaliers.
- À l'étage, l'ancienne salle capitulaire des chevaliers de St Jean, elle communiquait avec le chœur de l'église par une tribune. Les voûtes ont conservé les culots sculptés.
- Au dernier étage, la salle des cloches et de l'horloge, est percée de 8 ouvertures.
- Les stations du Chemin de Croix (1928) sont sorties des moules de la fabrique VIREBENT.
- A l'entrée, sur la tribune, se trouve un orgue romantique, œuvre du célèbre facteur toulousain Frédéric JUNCK, béni le 28 mars 1852, inscrit lui aussi sur la liste des monuments historique en 2019, encadré des statues de St Pierre et St Paul.
En 2022 l'orgue a été entièrement restauré par la Municipalité avec le soutien de l'État, de la Région Occitanie et des dons collectés par la Fondation du Patrimoine."
Les quatre chapelles latérales furent ajoutées au XVIIème siècle.
(Je reviendrai faire la photo de la quatrième chapelle....)