CASTELNAU D'ESTRÉTEFONDS - LE POIDS PUBLIC

En France, dès 1800, la loi impose la construction d'un édifice de poids public dans toutes les communes.

Cette loi était liée à un impôt : l'OCTROI (du verbe : octroyer).

L'OCTROI était un impôt  indirect perçu par les municipalités qui consistait à taxer les marchandises destinées à la consommation locale, qui  entraient dans les villes et villages, en fonction de leur poids.

C'était une source de revenu pour les communes.

Cet impôt a été supprimé pendant l'Occupation le 2 juillet  1943 par Pierre LAVAL, Chef du gouvernement du régime de Vichy. Cette suppression fut déclarée officiellement en 1948.

Par contre, le poids public a continué à être utilisé durant encore quelques années par de nombreux corps de métier (vignerons, bucherons, éleveurs...).

Le poids public de Castelnau a été construit en 1877.

Les photos ci-dessous, sont des cartes postales qui datent environ de 1902/ 1940 et 1950. Elles sont sur le livre, édité en 2017 par l'Association "Vivre et Connaître Castelnau".

Ci-dessous, le plan dudit poids public trouvé dans les archives départementales de Haute-Garonne :

Ce poids public disposait devant lui d'une plateforme de pesage. Le tablier accueillait tous les véhicules à peser,  charrettes et plus tard, camions, voitures.

Il fonctionnait sur le principe de la balance romaine. Il était d'une grande précision à condition d'être bien réglé.

Dans la fosse, un système complexe de leviers permettait de peser le chargement sur un plateau parfois entouré de barrières amovibles (pour contenir le bétail). Le poids était directement affiché sur le cadran à l'intérieur du bâtiment. 

Un officier assermenté (peseur)  faisait passer le véhicule en charge puis à vide, la différence donnant la quantité de marchandise livrée. 

Le peseur délivrait ensuite les bons de pesage.

J'ai rendu visite à Jean FAURÉ, né à Castelnau en 1931. Je vous invite à cliquer sur le lien ci-dessous :

Si notre poids public n'existe plus de nos jours, par contre dans les villages environnants certains  font toujours partie du paysage. 

 À Fronton, il a été transformé en toilettes publiques gratuites et autonettoyantes.

À Buzet et à Bazus, ils ont été bien restaurés.