SAINT JORY - HALTE DU PAPE PIE VII LE 2 FÉVRIER 1814

Dans la nuit du 5 au 6 juillet 1809, moins d'un mois après la réception de la bulle papale excommuniant l'Empereur Napoléon 1er, ce dernier envoie une troupe à Rome pour s'emparer du souverain pontife Pie VII.

Pie VII, d'abord détenu à Savone, en Italie, durant presque trois ans, est ensuite transféré secrètement au château de Fontainebleau de 1812 à 1814 sans jamais sortir de son appartement.

Après cinq années de captivité, Napoléon libère Pie VII. 

Pie VII prend la route pour rejoindre le chemin du Vatican à Rome à bord d'une voiture tirée par 6 chevaux. sur des routes cabossées.

Deux autres voitures de 4 chevaux composent l'escorte.

Le voyage est secret mais à Orléans le Pontife est reconnu. Pour éviter la foule, l'escorte passe par le Massif Central.

Le 1er février 1814, fatigué, il passe la nuit à Grisolles, à l'hôtel "Notre Dame" tenu depuis plusieurs générations par la famille MOBISSON.

Le lendemain, 2 février, Pie VII fait halte à Saint-Jory.

"Son voyage soi-disant incognito, soulève une vraie manifestation de ferveur populaire et d'opposition à l'Empire : des séminaristes venus à pied durant la nuit depuis Toulouse, sous la pluie, obligent la chaise de poste à s'arrêter et la foule l'acclame." 

Il est reçu triomphalement à son retour à Rome, après 120 jours continus de carrosse, le 24 mai 1814.

Pie VII s'éteint le 20 août 1823 à l'âge de 81 ans (après 23 ans de pontificat).

Le 8 février 1914, pour le centenaire de cet événement, un  buste réalisé par l'artiste toulousain M. MOULINS,  est installé au dessus du porche de l'ancien relais de poste aux chevaux où le Pape s'est arrêté, il est écrit :

"Ici, le 2 février 1814, revenant de Fontainebleau , SS le Pape Pie VII s'arrêta devant Toulouse venue à sa rencontre, bénit le clergé, les séminaires, la foule immense et s'écria que la foi est grande en France".

Cet ancien relais de poste est devenu par la suite une école libre de garçons, école où mon frère Daniel a été élève durant quelques années.