- Bonjour Docteur!
- Bonjour Maïté. Ici tout le monde m'appelle Christian.
- Bonjour Christian. Pouvez-vous me raconter votre métier de Médecin de campagne dans les années 60 ?
- Après mes études au C.H.U. de Purpan, j’ai commencé mon premier remplacement avec deux nouveaux instruments : un stéthoscope et un tensiomètre.
L’interrogatoire du malade était capital pour donner des infos sur la pathologie.
Les antécédents et, en cas de douleurs, la nature, le début, la localisation, l’intensité, la périodicité, les moments d’apparition avant ou après les repas, la nuit et éventuellement ce qui les provoquait ou les soulageait.
- En 1962, j’ai succédé à un médecin qui exerçait depuis 50 ans dans un village du Tarn & Garonne. Comme ses confrères des alentours, il faisait tout. J’ai pris sa place, j’ai dû faire comme lui, sinon sa clientèle ne m’aurait pas considéré comme un vrai médecin.
Je faisais 100 km de tournée par jour, allant de ferme en ferme, de bourgade en bourgade, de jour comme de nuit.
A cette époque, pas de téléphone portable pour raccourcir les tournées.
J’ai à mon compteur 154 accouchements à domicile.
J’étais également médecin bénévole des pompiers. Je partais au son de la sirène sur le lieu des accidents de la route plus les pathologies classiques et la petite chirurgie.
J’avais la chance d’avoir une santé de fer ; par contre, pas de vie de famille.
- Que pensez-vous des médecins d’aujourd’hui ?
Ils sont meilleurs, tant la médecine a fait des progrès. En cinquante ans, sont apparus des appareils donnant des diagnostics immédiats. En radiologie, la tomographie, les scanners, l’IRM, la densitométrie, l’échographie, etc. permettent aux médecins d’abréger leur examen clinique. L’industrie pharmaceutique a fait également d’énormes progrès.
- Merci Christian pour toutes ces informations, je reviendrai vous voir.