"Le Musée d'Histoire Naturelle est l'œuvre d'un groupe de généreux érudits de Montauban, membres de la Société des Sciences, Agriculture et Belles-Lettres de Tarn-et-Garonne, qui décident en 1852 de mettre à la disposition de leurs concitoyens des collections d'oiseaux et de mammifères qu'ils ont réunies.
Sous l'impulsion de cette société savante puis du premier conservateur, Victor BRUN, le musée ouvre au public en 1854, dans une salle unique située au second étage de l'ancien palais de la Cour des Aides."
"Peu à peu, les collections s'enrichissent par des dons et achats et le musée s'agrandi pour atteindre sa configuration actuelle.
Aujourd'hui plus de 2 500 spécimens se déploient sur cinq salles toutes aussi riches les unes que les autres.
A la fin du XIXe siècle et au début du XXe, le Cirque Pinder hivernait près de Montauban, à La Ville-Dieu-du-Temple.
Durant l'hiver 1894, une éléphante âgée dut être abattue.
La famille Pinder fit don de sa dépouille au Muséum de Montauban, à charge pour lui de la faire naturaliser.
Ce difficile chantier confié au naturaliste toulousain BONHENRY, dura plus d'un an.
Afin de préparer la charpente devant supporter la peau, il fallut d'abord relever les mesures précises de l'animal.
On décida également de construire à l'intérieur du Muséum une salle appropriée à la taille de l'éléphante. Celle-ci fut transportée par voie de chemin de fer de Toulouse à Montauban et installée provisoirement dans le hall d'entrée, avant de trouver sa place actuelle."
En février 2020, le parc animalier de Gramat déplorait la perte d'une de ses plus vieilles pensionnaires, l'ourse Nénette, âgée de 28 ans.
Le Muséum a pu récupérer sa dépouille et la faire naturaliser.
Une exposition "L'ours, toute une histoire", débutée le 1er mars, est proposée aux visiteurs jusqu'au :
29 novembre 2021.
LA TAXIDERMIE, UN VERITABLE METIER D'ART
"La taxidermie signifie étymologiquement "arrangement de la peau".
Aujourd'hui, ce terme fait référence à 'l'art de préparer, naturaliser et monter les dépouilles de façon à recréer une sensation de vie".
C'est un art très ancien qui apparaît avec la mode des cabinets de curiosités au 15e et 17e siècles.
Après avoir été une véritable mode du 19e siècle, la taxidermie est aujourd'hui surtout pratiquée à destination des chasseurs désireux de conserver un trophée de chasse ou pour valoriser les collection des Muséums d'Histoire Naturelle.
Après la prise des mesures sur la dépouille de l'animal, le taxidermiste façonne un mannequin en mousse de polyuréthane selon la position choisie par le conservateur du Muséum.
Il peaufine les formes et réajuste le mannequin avec de la terre. Il insère les yeux en verre.
La peau qui a été nettoyée et tannée, est enfilée sur le mannequin pour vérifier que ce dernier est conforme.
Une fois finalisé, le mannequin est enduit d'une colle pour y fixer la peau.
Cette dernière est ensuite cousue, au niveau du ventre et sous les pattes.
Les paupières sont maintenues ouvertes avec des aiguilles, jusqu'à ce que l'ensemble sèche totalement."
"Cette météorite 'probablement un fragment de comète et non d'un astéroïde" est tombée sur le village d'Orgueil (Tarn-et-Garonne) le 14 mai 1864. Elle a explosé en pénétrant dans l'atmosphère.
Le fragment présenté au Muséum est l'un des plus gros qui aient été récoltés.
Elle fournit des indices précieux pour étudier la naissance du système solaire et son évolution."