Après la visite du jardin des plantes, nous avons emprunté la passerelle suspendue pour visiter le jardin du Grand Rond.
"Ce jardin de plus de 3 hectares est au coeur d'un vaste projet qui voit le jour à la fin du XVIIIe siècle.
Il donne une large place aux promenades et jardins et à la communication entre la ville de Toulouse, la Garonne et le canal du Midi.
À cette époque, les Capitouls engagent, avec les États du Languedoc, un programme d'aménagement et d'embellissement de la ville.
Inspiré par la place en étoile créée en 1724 en haut des Champs-Élysées à Paris, l'urbaniste Louis de MONDRAN imagine un espace ovale engazonné d'où partent six larges allées rayonnantes :
- allées Forain-François VERDIER,
- allées Paul SABATIER,
- allée des Soupirs,
- allée Frédéric MISTRAL,
- allées Jules GUESDE,
- rue du 8 mai 1945.
Antoine GARIPUY, ingénieur et beau-frère de MONDRAN dirige le chantier.
S'apparentant par sa pelouse aux bowling green anglais, cet espace est alors appelé "Boulingrin" : les Toulousains venaient y jouer aux boules.
Entre 1861 et 1863, le Grand-Rond, devient un jardin à l'anglaise.
C'est à cette époque que sont installées les statues qui ornent le jardin.
Diverses essences végétales l'agrémentent tel l'Oranger des Osages, le Cèdre de l'Himalaya, le Sophora du Japon pleureur, le Copalme d'Amérique."
Statue de Louis VESTREPAIN, célèbre cordonnier toulousain.
Sculpture de Alexandre FALGUIÈRE "Vainqueur au combat de coqs (1864).
"David vainqueur de Goliath par Antonin MERCIÉ (1870).
"La louve et la chienne se font face :
À gauche la chienne allaite et protège ses petits,
À droite, la louve vient de lui en prendre un."
Œuvres du sculpteur parisien Pierre-Louis ROUILLARD en 1858.
Les deux groupes sculptés proviennent de la fonderie DURENNE à Sommevoire (Haute-Garonne).
Ci-dessus, la deuxième fontaine WALLACE authentique de Toulouse.
Vous pouvez lire l'histoire de ces fontaines dans l'article précédent :
Nous empruntons une autre passerelle et nous voilà dans le Jardin Royal.
"Ce jardin qui s'étend sur 1,7 ha est considéré comme le premier jardin public de Toulouse.
Il se situe au coeur d'un vaste projet qui voit le jour dans la seconde moitié du XVIIIe siècle.
Il longe les allées Jules GUESDE et fait face au Quai des Savoirs et au Muséum d'Histoire Naturelle.
Il fait partie d'un ensemble constitué du Grand Rond et du Jardin des Plantes, reliés entre eux par des passerelles aériennes.
Ces trois jardins sont les composants d'un "Projet pour le commerce et les embellissements de Toulouse" dessiné en 1752, par Louis de MONDRAN, architecte et urbaniste, dont l'objectif était de régénérer le tissu urbain par le percement de nouvelles et larges avenues ainsi que par l'introduction d'arbres d'alignement.
Initialement aménagé au XVIIIe siècle en jardin à la française, le Jardin Royal est alors pourvu de boulingrins (parterres de gazon en creux) et d'allées plantées de tilleuls de Hollande.
En 1862, il est transformé en jardin paysagé, style à la mode en France pendant la période du Second Empire.
Diverses essences végétales l'agrémentent, tels des cèdres du Liban, un faux orne de Sibérie, un copalme d'Amérique, un platane aux feuilles d'érable.
Une pièce d'eau, dans laquelle est construite une cabane à oiseaux et une suite de bancs-rembardes aux ferronneries représentant le végétal sur le pont, donnent à ce jardin son caractère "pittoresque"
Ci-dessous, une statue commandée par la ville de Toulouse pour le centième anniversaire de la naissance de Saint-Exupéry en 2000.
Cette œuvre en bronze, en hommage à SAINT-EXUPÉRY a été réalisée par la sculptrice Madeleine TEZENAS du MONTCEL sculptrice officielle de l'air et de l'espace.
En créant cette œuvre, l'artiste a voulu rendre hommage à l'humaniste, au pilote et à l'homme libre qui nous a laissé un message universel.
En 2001, la sculpture suivante a été posée sur la pelouse du Jardin Royal. Elle a été réalisée par l'artiste grec Théodoulos.
Elle comporte deux grandes ailes coniques et deux disques en alu et inox, couplés au centre par un petit faisceau lumineux géométrique, visible de nuit.
Cette œuvre de 6 mètres est dédiée à MERMOZ et à l'Aéropostale.
"À la gloire des équipages pionniers
de la ligne aérienne France Amérique du Sud.
À la mémoire des personnels au sol
sans qui cette aventure aurait été impossible".