Article relevé sur la Dépêche du Midi ce matin.
innovation
Le pouvoir calorifique des palettes de bois est bien connu de tous les habitués des piquets de grève. Et comme 95 % des produits de consommation passent un jour sur une palette, le potentiel est énorme. Cédric Carpentier l'a bien compris. En 2004, à 31 ans, il avait racheté une petite société de négoce de palettes, au MIN (Marché d'intérêt national) de Toulouse, avant de créer un site de réparation à Portet-sur-Garonne. En 2011, en investissant 2 M€, il a regroupé les deux sites, sur 15 000 m2, dont 2 000 couverts, sur la zone Eurocentre, à Castelnau d'Estretefonds, tout en développant deux sites, près de Lyon et de Marseille.
Pour élargir sa palette, le patron du groupe Enviris vient de lancer une nouvelle activité à Castelnau, Envibûche : «Nous récupérons les déchets de palettes, on les broie, on enlève les clous, on les presse pour créer des bûches. On recycle sur place, c'est 100 % écologique». 150 000 € ont été investis, un terrain de 3 000 m2 acheté. S'il n'est pas le premier sur le marché des bûchettes, Cédric Carpentier ne manque pas d'arguments pour séduire les particuliers, y compris sur internet (1) : «Le bois de palette, résineux, est plus sec et cinq fois plus calorifique qu'un bois traditionnel. À 260 € la tonne, conditionnée en 80 petits cartons de 13 kg, avec 16 bûches de 16 centimètres et 800 grammes, c'est 20 % moins cher que cinq stères de bois. Il y a beaucoup moins de manipulation, de poussières, de cendres, de fumée…» L'objectif est de produire 1 000 tonnes de bûches par an. À Castelnau d'abord, Marseille et Lyon ensuite. Malgré le temps clément, il en a déjà vendu 50 tonnes à Toulouse. Et le récent Salon de l'habitat a permis d'engranger deux cents contacts…
(1) : http://www.envibuche.com/
J.-F Lardy-Gaillot"