Ci-dessous, les paroles de la chanson "La paimpolaise" écrite, en une nuit, par Théodore Botrel après avoir lu le livre de Pierre Loti "Pêcheurs d'Islande" :
Quittant ses genêts et ses landes Quand le Breton se fait marin En allant aux pêches d'Islande Voici quel est le doux refrain Que le pauvre gars Fredonne tout bas refrain: J'aime Paimpol et sa falaise Son église et son Grand Pardon J'aime surtout ma Paimpolaise Qui m'attend au pays Breton Quand les marins quittent nos rives Le curé leur dit: " Mes bons fieux " Priez souvent Monsieur Saint-Yves Qui nous voit des cieux toujours bleus Et le pauvre gars Fredonne tout bas Le ciel est moins bleu n'en déplaise A Saint-Yves notre patron Que les yeux de la Paimpolaise Qui m'attend au pays Breton Guidé par la petite étoile Le vieux patron d'un air très fin Dit souvent que sa blanche voile Semble l'aile du Séraphin Et le pauvre gars Fredonne tout bas Ta voilure mon vieux Jean Blaise Est moins blanche au mât d'artimon Que la coiffe à la Paimpolaise Qui m'attend au pays Breton | Le brave Islandais sans murmure Jette la ligne et le harpon Puis dans un relent de saumure Il s'affale dans l'entrepont Et le pauvre gars Soupire tout bas Je serions bien mieux à mon aise Devant un joli feu d'ajonc A côté de la Paimpolaise Qui m'attend au pays Breton Mais souvent l'Océan qu'il dompte Se réveillant lâche et cruel Et lorsque le soir on se compte Bien des noms manquent à l'appel Et le pauvre gars Fredonne tout bas Pour combattre la flotte anglaise Comme il faut plus d'un moussaillon J'en f'rons deux à ma Paimpolaise En rentrant au pays Breton Puis quand la vague le désigne L'appelant de sa grosse voix Le brave Islandais se résigne En faisant un signe de croix Et le pauvre gars Quand vient le trépas Serrant la médaille qu'il baise Glisse dans l'Océan sans fond En songeant à la Paimpolaise Qui l'attend au pays Breton. Théodore Botrel |