Ces derniers jours, je recontais une histoire à Kyllian, mon petit-fils de 4 ans 1/2, une histoire "de mon enfance"... Mais où est-il ce temps ? En fait, il ne m'a pas quittée, il est tout simplement dans un tiroir, un tiroir que j'aime ouvrir de temps en temps, un tiroir où sont bien rangés mes meilleurs souvenirs, ces souvenirs qui m' aident à avancer et parfois même à me dépasser.....
J'ai retrouvé l'intégralité de cette légende en fouinant sur le net et c'est avec délectation que je la transcris ci-dessous :
"Aux temps lointains où les oiseaux parlaient encore, ils décidèrent un beau matin de se choisir un Roi.
A cet effet, ils convoquèrent une grande assemblée générale.
Ils discutèrent si longtemps et si bruyamment que leurs palabres s'entendirent à des lieues à la ronde.
Finalement, il fut décidé de faire un concours :
Celui qui volerait le plus haut dans le ciel serait le Roi.
Les oiseaux, tout comme les humains, possèdent aussi un petit "ou un grand" fond d'orgueuil ; la plupart estimèrent donc avoir de bonnes chances de l'emporter et s'inscrivirent au concours.
Pendant des jours et des jours, on s'exerça dans tous les coins.
Quand enfin la date fatidique arriva, toute la bande s'éleva dans les cieux dans un chambard de Dieu le Père.
Froissements d'ailes, cris, pépiements, et même, Dieu leur pardonne, quelques injures. Ce fut un bruit de fin du monde...
La lumière du soleil en fut tout obscurcie. Mais cela ne dura pas très longtemps. Très vite, la plupart des oiseaux redescendirent aussi rapidement qu'ils étaient montés et hors d'haleine essayèrent de retrouver leur souffle.
Mais alors que la masse des concurrents fondait à vue d'oeil et que quelques Aigles majestueux continuaient imperturbablement à monter, un petit oiseau, sans que personne ne le vît, s'était installé confortablement dans la queue d'un Aigle Royal et sans se fatiguer le moins du monde, montait avec lui jusqu'à des hauteurs insoupçonnées.
Un oiseau ne pèse que quelques grammes, l'aigle ne pouvait se rendre compte de sa présence.
Il fut bientôt évident que l'Aigle serait le vainqueur du concours. Sans effort apparent, porté par des ailes puissantes, il montait sereinement vers le soleil. Il fit encore trois ou quatre petits tours d'ascencion puis certain de sa victoire, se laissa doucement planer vers le bas.
Mais alors qu'il entamait sa descente et que la foule l'acclamait déjà, le petit oiseau brunâtre surgit de son plumage.
D'un vigoureux coup de ses courtes pattes, il quitta son transporteur involontaire et parvint à s'élever encore.
Fou de joie et d'orgueil, il se mit à crier : "Je suis le Roi ! Je suis le Roi!".
Il ne revint sur terre qu'un bon moment après l'Aigle. Tout le monde put alors constater de visu que le petit oiseau avait réellement approché le soleil de très près : les bouts de ses ailes en étaient roussis. C'est une chose qu'on peut d'ailleurs encore constater aujourd'hui.
Mais une victoire obtenue par ruse n'en est pas moins une victoire.
Le titre revenait à l'oiseau mais comme il était tout petit, on l'appela le petit Roi ou ROITELET.
-